Du côté de Pécs

Győző de Pécs

La ville de Pécs est située tout au Sud de la Hongrie, non loin de la frontière avec la Serbie et la Croatie. Une promenade virtuelle de quelques clics nous apprend que ladite ville de Pécs est « nichée au cœur du massif de Mecsek », qu’elle est à n’en pas douter « la perle de la Transdanubie », que certains itinéraires touristiques négligent trop souvent Pécs pour privilégier le lac Balaton ou les vignobles de Tokaj, et d’en conclure, affirme laconiquement un site à vocation touristique, que « c’est vraiment dommage ».

Il y a à Pécs, un musée Vasarely car c’est dans cette ville qu’est né, en 1906, Győző Vásáárhelyi, qui optera pour la nationalité française en 1961. On trouve paraît-il au musée de Pécs parmi les plus beaux zèbres dessinés par l’artiste. Si le temps manque pour une escapade jusqu’à Pécs (29 trains cependant par jour depuis la gare de Budapest-Déli), ou pour faire un saut à la fondation Vasarely à Aix-en-Provence, alors il ne faut pas manquer l’occasion de se rendre au Centre Pompidou en 2019 car Victor (Győző) vient jusqu’à nous, ce qui n’était pas arrivé en France, où il s’était pourtant installé dans la petite commune d’Annet-sur-Marne, depuis plus de cinquante ans (dernière exposition en 1963).


On dit de Vasarely qu’il est le père de l’art optique. L’exposition au centre Beaubourg est l’occasion de se souvenir que cet artiste féru de géométrie a exercé ses talents dans des sphères variées, créant des logos dont les deux plus connus sont le losange de Renault et celui de la Fnac, mais aussi en dessinant des façades d’immeubles. Il a également laissé une trace dans l’histoire française avec son portrait en lames d’aluminium dont les échancrures dessinent le visage en noir et blanc de Georges Pompidou.

Vasarely disait se sentir plus proche des mathématiciens que de ses confrères artistes. En 1964 il écrit cette phrase iconoclaste : « N’admirer que les silex et les cruches cassées, aujourd’hui, équivaut à admirer en l’an 5.000 nos fourchettes et nos boîtes de sardines enfouies ».  À son décès en mars 1997, l’article publié dans Le Monde titre « Victor Vasarely, peintre de la foi dans le progrès technique ». Vaste sujet…